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les divers jours de l’année, des remarques telles que celle-ci : La mer devient orageuse, pluie, grand vent, tonnerre, neige, grêle fréquente, etc.

Des indications semblables se lisent dans le traité intitulé Apparition des fixes, et attribué à Ptolémée ; l’auteur annonce jour par jour les états de l’atmosphère.

L’Annuaire agronomique de Columelle renferme des prédictions, résultats d’une observation imparfaite, et qui, aujourd’hui même, ne manquent pas d’être accueillies avec confiance par un grand nombre de cultivateurs. Pline nous a conservé les remarques qu’on avait faites antérieurement à son époque.

Les Romains avaient distribué çà et là, dans le cours de l’année, des jours dans lesquels on devait plus particulièrement s’attendre à des insuccès dans les entreprises politiques ou particulières. Le mot néfaste, qui d’abord ne signifiait que des jours où il était défendu de rendre la justice, prit peu à peu une acception défavorable. On comptait vingt-six de ces jours dans l’année, savoir deux en chaque mois et trois en janvier et en avril. Il va sans dire que ces jours néfastes étaient spécialement indiqués dans les calendriers romains.

Si l’on consulte l’ouvrage de Lydus publié au vie siècle, on demeurera convaincu que les prédictions de toute nature, fondées sur les aspects des astres, relatives au monde physique et au monde moral, ne sont pas une invention moderne.

Dans cet ouvrage on trouve, en effet, des passages tels que ceux-ci : Si la Lune est éclipsée dans les Gémeaux, la direction des affaires politiques changera de mains ; si