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commencé. Ces années s’obtiendront en remontant par périodes de 15 années à partir d’une de celles qui dans les temps modernes a signalé le commencement de l’indiction. Cette série de déterminations a montré à Scaliger que l’année 4713 avant notre ère, qui, déjà d’après les calculs précédents, avait dû coïncider avec les commencements d’un cycle lunisolaire de 19 ans, et d’un cycle solaire de 28 ans, marquait aussi le commencement d’une période d’indiction de 15 ans.

En définitive, les trois périodes citées ont pour origine commune l’année 4713.

On voit maintenant pourquoi Scaliger a pris pour durée de son cycle le produit de 15 par 19 et par 28. Ce produit renfermant un nombre exact de fois 15, 19 et 28, il est clair que lorsqu’il se sera écoulé un cycle d’années égal au nombre d’unités qu’il contient, à partir de l’origine de la période ou de l’année 4713, les choses se trouveront dans le même état qu’à l’origine, et que les trois cycles recommenceront simultanément.

Il n’est pas moins évident qu’en divisant par 19, par exemple, le chiffre indicateur du rang d’une année, suivant la manière de compter de Scaliger, le quotient en nombre rond fera connaître la série des périodes entières lunisolaires qui se sont écoulées depuis cette origine de la division du temps, et que les unités restantes détermineront combien d’années il faut compter de la période lunisolaire suivante, ou non révolue. Il en serait de même des calculs que l’on effectuerait à l’égard du cycle d’indiction ou du cycle solaire. Ces calculs peuvent amener quelquefois à constater des erreurs chronologiques.