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sait, sont les durées respectives des cycles de l’indiction (chap. xxiv, p. 695). de Méton (chap. xiii, p. 672) et du cycle solaire (chap. xxxviii, p. 715).

Après avoir établi la durée de la période, il était indispensable, pour le parti que Scaliger voulait en tirer, de déterminer convenablement son point de départ ; c’est en cela surtout que le travail du célèbre érudit mérite d’être remarqué. L’origine de la période de Scaliger est l’année 4713 avant Jésus-Christ. Ainsi, si l’on dénombrait les armées suivant la méthode de Scaliger, l’année 4713 avant notre ère serait donc marquée du chiffre 1, l’année 4712 du chiffre 2, l’année 4711 du chiffre 3, et ainsi de suite indéfiniment, sans solution de continuité. L’absence de coupure à l’origine de notre ère serait, pour l’exactitude de la chronologie, un avantage réel ; à quoi nous pouvons ajouter d’autres propriétés plus précieuses encore de la période scaligérienne que nous allons signaler. Supposons qu’on remonte, par intervalles de 19 ans, à partir du commencement d’une période lunisolaire ou de Méton, on fixera, par ce calcul, toutes les années antérieures où cette période a dû commencer ; on découvrira ainsi que l’année 4713 avant notre ère était une de celles-là.

Supposons encore qu’on fasse un calcul analogue relativement au cycle solaire de 28 ans ; si à partir de la première année actuelle d’un de ces cycles on remonte successivement de 28 ans, on aura fixé toute la série d’années où le cycle solaire a dû commencer, et l’année 4713 figurera dans ce nombre.

Admettons enfin qu’on veuille chercher rétrospectivement quelles sont les années où le cycle d’indiction a