Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/738

Cette page a été validée par deux contributeurs.

éloigne, que les oscillations totales sont comprises entre des limites très-rapprochées, et qu’elles ne pourront apporter dans les climats terrestres que des variations peu considérables.


CHAPITRE XLII

avant les temps historiques l’année fut-elle composée d’un nombre rond de jours sans fraction ?


Les complications du calendrier, les obscurités de la chronologie, tiennent, en grande partie, à la fraction de jour qu’il faut ajouter au nombre entier 365, pour avoir la longueur de l’année astronomique. Aussi, plusieurs érudits ont-ils cherché si le rapport entre les longueurs de l’année et du jour ne fut pas anciennement plus simple qu’il ne l’est aujourd’hui.

Whiston croyait avoir établi, d’après des témoignages historiques, que, dans les temps les plus reculés, plusieurs peuples comptèrent par années de 360 jours et par 12 mois de 30 jours. La seule explication de ce fait qui lui parut admissible consistait à supposer que le mois et l’année avaient été jadis en effet de 30 et de 360 jours, et que l’attachement aveugle du peuple pour de vieilles coutumes avait fait persister à se servir de ces nombres, même quand ils ne concordaient évidemment plus avec la marche du Soleil. Suivant Whiston, ce fut au moment du déluge que ce changement s’opéra. Avant cette époque, l’année se composait exactement de 360 jours ; ensuite elle en compta 365 1/4 environ, par suite de l’action d’une comète, cause première du grand cataclysme.