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CHAPITRE XXXVIII

calcul des lettres dominicales — cycle solaire


Les chronologistes et quelques astronomes se sont occupés de déterminer directement la lettre dominicale pour une année quelconque.

En se rappelant que la première année de l’ère chrétienne commença par un samedi ; que cette année, la lettre A indiqua le samedi ; que B fut conséquemment la dominicale de l’an 1, A celle de l’an 2, G celle de l’an 3, etc., toujours en rétrogradant, on arrive facilement à la formule désirée. Cette formule se complique un peu quand le calcul porte sur les années postérieures à 1582, époque de la réforme grégorienne.

Si les années eussent été invariablement de 365 jours, les lettres dominicales, en rétrogradant tous les ans d’un rang, se seraient reproduites, comme nous l’avons dit plus haut, tous les sept ans dans le même ordre.

Mais, dans le calendrier julien, il y a tous les quatre ans une année de 366 jours. Le 366e jour intercalaire change les combinaisons numériques qui se rapportaient à l’année vague. Ce n’est qu’après une période de vingt-huit ans que les jours de la semaine correspondront dans le même ordre aux jours des mois. Cette période est celle qu’on a nommée très-improprement le cycle solaire.

Le rang d’une année dans un cycle solaire étant donné, on avait sa lettre dominicale en prenant celle de l’année de même rang dans le tableau des vingt-huit années d’un cycle précédent quelconque.