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fêtes qui se célèbrent à des dates déterminées. Il était difficile de ne pas placer dans ce calendrier les jours de la semaine correspondants aux jours du mois, et faisant connaître à quelle époque le dimanche, fête mobile, devait être célébré ; mais l’année de 365 jours est égale à 52 semaines, ou 7 fois 52 plus 1 ; par conséquent, dans la durée d’une année il s’écoule 52 semaines, et 1 jour de surplus. Si une année a commencé par un dimanche, le 365e jour sera donc aussi un dimanche, et l’année suivante commencera par un lundi ; la troisième année commencera par un mardi, et ainsi de suite. Supposons donc qu’à gauche de la colonne verticale des nombres, on eût placé les noms correspondants de la semaine pour une année déterminée, ces indications n’auraient pu servir l’année d’après ; il aurait fallu les effacer et les remplacer par de nouveaux noms. Si dimanche avait été le nom inscrit en face du 1er janvier une année, l’année suivante le mot lundi aurait remplacé le mot dimanche, et ainsi de suite.

C’est uniquement pour éviter ces substitutions de noms à d’autres noms, qui eussent ôté à ces tableaux le caractère qui doit appartenir à tous ceux dont se compose un calendrier perpétuel ; c’est pour obvier aux maculatures sans fin qui seraient résultées de ces écritures renouvelées chaque année sur une feuille imprimée, qu’on a imaginé le système des lettres dominicales. Ce système n’a aucun rapport avec les théories astronomiques : le but mesquin indiqué plus haut l’a seul fait imaginer. À l’imitation de ce que l’on trouve dans les plus anciens calendriers perpétuels romains pour la détermination des nun-