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eu le droit en 1582 d’ôter au jour de Pâques le caractère de fête mobile, et de le fixer invariablement, par exemple, au premier dimanche d’avril.

Il ne peut être de notre sujet d’indiquer ici les formules à l’aide desquelles Gauss, par exemple, a donné les moyens de déterminer le jour où, en se conformant aux règles prescrites par l’Église, on devra célébrer la fête de Pâques. Ces calculs ont déjà été effectués avec certitude pour un très-grand nombre d’années ; les répéter, n’aurait donc d’autre objet que de satisfaire la curiosité du calculateur.


CHAPITRE XXXV

usage des nombres d’or pour fixer les dates des fêtes de l’église


Nous avons déjà fait connaître en son lieu (chap. xiii, p. 673), le rapport simple que Méton avait cru pouvoir établir entre la durée de l’année astronomique et celle des lunaisons. Nous avons vu que, suivant lui, 19 années astronomiques formaient un nombre de jours égal à celui qui compose 235 mois lunaires synodiques, en sorte qu’après une révolution de 19 années, des phases quelconques de la Lune devaient se reproduire aux mêmes jours de l’année solaire, aux jours de même dénomination.

Supposez que, d’après Méton, on partage le temps en périodes successives de 19 ans chacune, et que la pleine Lune, dans une de ses périodes, soit arrivée, par exemple, le 3 mars de la cinquième année, ce sera le 3 mars de la cinquième année de toutes les périodes suivantes qu’il