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passait réellement par le plan de l’équateur. Il y aurait donc eu, dans ce cas, doute d’un jour entier sur le commencement de l’année.

Delambre a fait la remarque que, d’après les Tables connues, on n’aurait pu décider quel jour commencerait l’année 144 de l’ère républicaine.

Les fondateurs du calendrier républicain, en faisant dépendre le commencement de l’année d’un calcul relatif au méridien de Paris, devaient, par cela seul, être certains, pour peu qu’ils connussent le cœur humain et les sentiments invétérés de nationalité, que leur calendrier ne serait pas généralement adopté.

N’avaient-ils pas devant les yeux les difficultés insurmontables qu’on a rencontrées lorsque, dans l’intérêt de la science, il a été question d’amener les divers peuples à compter les longitudes terrestres à partir du même méridien ?


CHAPITRE XXIII

olympiades et lustres


Les Grecs ont divisé le temps en périodes intermédiaires entre l’année et le siècle ; ils appelaient olympiade la réunion de quatre années, soit qu’il y eût ou qu’il n’y eût pas dans le nombre une année embolismique ou intercalaire.

Les Romains comptaient très-anciennement par lustres. Le lustre, d’après une discussion savante des textes, due à Daunou, semble avoir désigné d’abord une réunion de quatre années comme les olympiades ; ce n’est que plus