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nombre de bissextiles. Diminuer ce nombre d’une manière régulière, et en se rapprochant de la longueur de l’année solaire, tel devait être, et tel a été, en effet, le résultat de la réforme grégorienne.

Dans le calendrier julien, toute année dont le millésime est divisible par 4, est une année bissextile ; les années séculaires, telles que 1600, 1700, 1800, 1900, sont conséquemment bissextiles, puisque tout nombre représenté par des chiffres significatifs suivis de deux zéros est divisible par 4. On imagina donc de supprimer ces bissextiles ; mais alors on tombait dans le défaut contraire : le calendrier réformé grégorien n’eût pas renfermé un nombre suffisant de bissextiles. On para à ce défaut en rendant bissextiles les années composées d’un nombre de siècles divisible par 4. Dans ce système, trois années communes sont suivies d’une année bissextile, et trois années séculaires communes sont suivies aussi d’une année séculaire bissextile.

Ainsi, il n’y a de différence entre l’intercalation julienne et l’intercalation due au pape Grégoire XIII, que pour les années séculaires : 1600 (ou 16 siècles) se trouve une année bissextile dans les deux systèmes d’intercalation ; 1700, 1800 et 1900, qui sont bissextiles dans le calendrier julien, ne le sont pas dans l’intercalation grégorienne. Mais en l’an 2000, 20 étant divisible par 4, on comptera 366 jours pour l’année, tant dans le calendrier julien que dans le calendrier grégorien, et ainsi de suite.

La règle à suivre pour savoir si une année séculaire est bissextile ou ne l’est pas, est très-simple. On efface les