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Les années ordinaires des Chinois ont 12 mois ou 12 lunes, d’autres années convenablement placées, au nombre de 7, dans le cycle de 19 ans, ont 13 mois ou 13 lunes : les lunes intercalaires appartiennent aux années 3, 6, 9, 11, 14, 17 et 19 du cycle. Les lunes intercalaires, dit M. Biot, sont représentées par un caractère spécial qui est l’expression d’un rit religieux : « Dans la résidence impériale, il y a un palais carré, dont les quatre faces regardent les points cardinaux de l’horizon. Le contour de cet édifice est divisé en douze salles, consacrées aux douze lunes ordinaires. Au commencement de chaque lunaison, l’empereur va successivement offrir un sacrifice dans la salle correspondante. Lorsqu’il survient une lune intercalaire, le rit s’accomplit entre les deux battants de la porte qui ouvre le passage d’une salle à l’autre. »


CHAPITRE XIX

année persane au xie siècle


Les Persans avaient déjà adopté au xie siècle une intercalation qui rapprochait beaucoup l’année civile de l’année astronomique, qui maintenait les équinoxes et les solstices aux mêmes jours de l’année civile. Voici en quoi elle consistait :

Trois années communes, ou de 365 jours, étaient suivies, sept fois de suite, d’une année de 366 ; mais la huitième fois, le 366e jour intercalaire ne s’appliquait plus à la quatrième année de la série : on attendait la cinquième pour opérer l’addition.