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Pour réparer le mal qui était résulté de la longueur défectueuse donnée au mois intercalaire mercedonius, et des mauvaises pratiques des pontifes, César assigna à l’an 708 de Rome une durée de 445 jours. Ces 445 jours se composèrent, de l’année ordinaire, d’un mercedonius de 23 jours et de deux mois intercalaires, l’un de 33 jours, l’autre de 34, qui furent placés entre novembre et décembre.

L’année où s’opéra cette réforme s’appela l’année de confusion. C’est la quarante-sixième avant notre ère.

La réformation julienne fixa la longueur de l’année astronomique à 365j,25. Le mercedonius disparut, et les jours dont on eut alors à disposer furent répartis de manière à choquer le moins possible les idées et les préjugés des Romains. Ainsi février conserva ses 28 jours : en lui en donnant 30 on eût cru compromettre le salut de l’État. Sept mois, et non plus seulement cinq, comptèrent dès lors 31 jours : les nouveaux mois, portés à la dignité de menses majores, de grands mois, furent les mois sextilis et décembre.

Après que Jules César eut réformé le calendrier, Marc-Antoine, alors consul, fit décréter que, pour perpétuer la mémoire d’un pareil bienfait, le mois quintilis, dans lequel César était né, prendrait le nom de Julius (juillet).

Plus tard (en l’an 730 de Rome), le sénat décida, comme nous l’apprend Macrobe, qu’en mémoire des nombreux services qu’Auguste rendit à l’empire pendant le mois sextilis, ce mois s’appellerait Augustus (août).

Ces deux changements de nom furent acceptés. De là les tentatives que firent Tibère, Claude, Néron, Domitien