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CHAPITRE XII

de l’année égyptienne — année vague — période sothiaque


On pense que les Égyptiens firent primitivement usage d’une année de 360 jours, partagée en 12 mois de 30 jours chacun. Telle est même, suivant l’opinion de quelques érudits, l’origine de la division du cercle en 360 parties égales, en 360 degrés.

L’histoire de Rhéa et de Saturne, rapportée par Plutarque, a fait croire que les cinq jours complémentaires (épagomènes) furent ajoutés par Mercure Trismégiste à l’année primitive de 360 jours.

L’année égyptienne, portée à 365 jours, avait, quoiqu’à un moindre degré, le défaut capital de l’année de 360 : celui de différer du temps employé par le Soleil à faire sa révolution complète.

L’année de 365 jours a pris le nom d’année vague. Voyons quelle est l’origine de cette dénomination ; cherchons à découvrir les inconvénients de l’année vague.

Dans l’explication des saisons (liv. xxxii, chap. xii, p. 562), nous avons montré par le fait et par le raisonnement que les températures annuelles, dans un lieu donné, se partagent en deux périodes, l’une croissante et l’autre décroissante, et que, grâce au nombre de jours dont se compose actuellement notre année civile, chaque jour d’une certaine dénomination, tels que 10 janvier, 20 mars, 15 juillet, 19 septembre, etc., abstraction faite des circonstances atmosphériques accidentelles, jouit tous