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annuels : ainsi fructidor correspondait à la maturation des fruits, vendémiaire aux vendanges, pluviôse au temps des pluies, frimaire à l’époque des frimas, etc.

Mais ces dénominations avaient l’inconvénient de n’être relatives qu’au climat de la France : on se fit donc la plus étrange des illusions en s’imaginant qu’elles seraient adoptées dans tous les pays.

Ce calendrier, comme chacun sait, n’a duré que treize ans.


CHAPITRE XI

des diverses années solaires


Les étymologistes s’accordent généralement à regarder annus et annulus comme dérivés d’une source commune. On peut voir dans Macrobe annus traduit par circuit du temps.

On a vu comment on détermine avec exactitude (liv. vii, chap. iv, t. i, p. 261) le retour des équinoxes. Le temps que le Soleil emploie pour revenir au même équinoxe est l’année tropique (liv. vii, chap. vii, t. i, p. 273).

La durée exacte de l’année tropique exprimée en jours solaires moyens est de 365j,242264 ou 365j 5h 48m 51s,6.

Si l’on exprimait l’année en jours sidéraux, il y aurait un jour de plus dans son énoncé, qui serait 366j,242264.

On appelle année sidérale le temps que le Soleil emploie pour revenir à la même étoile. À cause de la précession des équinoxes, qui fait rétrograder chaque année l’équinoxe du printemps de l’orient à l’occident de 50″,3 (liv. xxiii, chap. xxi, p. 93), l’année tropique est plus