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29 jours, la troisième partie, la troisième décade, par une contradiction dans les termes, ne se composait que de neuf jours.

Pendant la première décade, la décade du commencement du mois, on comptait de un à dix ; le premier jour, toutefois, avait le nom particulier de néoménia.

Les jours de la décade du milieu étaient dénombrés, de même, de un à dix.

Ceux de la décade finale étaient comptés d’une tout autre manière.

Cette dernière période voyait toujours disparaître graduellement la Lune. Voilà pourquoi on la désignait par un mot grec qui signifiait dépérissement. Eh bien, les 10 ou les 9 jours de la décade de dépérissement, du décours de la Lune, étaient rapportés numériquement, suivant leur rang, au jour de la disparition complète de l’astre. Le 21 du mois s’appelait le 10e ou le 9e avant la Lune évanouissante, suivant que le mois était de 30 ou de 29 jours ; le 22, en suivant la même convention, s’appelait le 9e ou le 8e ; et ainsi de suite jusqu’au 30e ou 29e jour du mois, lequel portait en grec un nom spécial équivalant à vieux et nouveau, ce jour devant être constamment marqué par la fin d’une Lune et le commencement de la suivante[1].

Il n’existe pas de traité ex professo qui puisse nous faire connaître les détails relatifs à la division du temps chez les Grecs ; ce n’est qu’en réunissant, qu’en coordonnant des passages épars des prosateurs et des poètes,

  1. On a remarqué que le nom donné en Grèce à la dernière décade du mois (φθινοντος) se trouve déjà dans l’Odyssée.