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sur l’extrémité de la longueur nouvelle. La marche du vernier, dans un sens ou dans l’autre, indique alors, avec une approximation qui n’est pas moindre qu’un cinq centième de millimètre, la différence des deux longueurs comparées.

Il reste encore à retrancher de la longueur totale trouvée le rayon de la boule de platine, rayon qui peut se calculer d’après le poids de cette boule et la densité connue du platine et que l’on trouve d’ailleurs expérimentalement en plaçant la boule dans un appareil de contact formé de deux plans parallèles dont l’un est fixe et l’autre mobile ; on mesure les mouvements de ce dernier à l’aide d’une vis portant un vernier latéral qui donne les centièmes de millimètre. Enfin il y a lieu de faire des corrections en raison du poids du fil et de celui de la calotte, puis de réduire les observations au niveau de la mer et au vide. Toutes ces opérations s’effectuent par des calculs dans lesquels je n’ai pas à entrer, mon but étant uniquement de faire comprendre l’esprit général des méthodes, tout en signalant les précautions minutieuses auxquelles l’astronome doit s’assujettir.

Le pendule que je viens de décrire est un peu différent de celui de Borda ; pour faire connaître ce dernier, je placerai ici un extrait de la description qu’il en a lui-même donnée. L’appareil est représenté par la figure 317. AB est l’horloge à secondes aux oscillations de laquelle Borda et Cassini, dans la série d’observations qu’ils entreprirent en commun, comparaient le mouvement du pendule ; ce pendule VP tombait un peu en avant de l’horloge, et avait sa suspension à l’extrémité d’un bloc