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ments apparents du Soleil. La semaine indique la succession régulière des jours de travail et de repos. Enfin la commémoration des événements religieux, des fêtes d’Église se rapportent ordinairement aux numéros d’ordre des lunaisons et aux jours écoulés à partir de la dernière nouvelle Lune.


CHAPITRE III

la semaine


Goguet, adoptant sans réserve les opinions de Philon, de Josèphe, de saint Clément d’Alexandrie, a prétendu qu’une période de sept jours fut en usage chez tous les peuples de l’antiquité. D’autres, Costard par exemple, ont soutenu que les seuls Juifs employèrent la semaine dans ces temps reculés. (On peut voir cette opinion développée par M. Alfred Maury dans une note d’une dissertation de M. Biot, sur la Chronologie astronomique, insérée au tome xxii des Mémoires de l’Académie des sciences.) Il en est enfin, parmi lesquels je citerai Daunou, qui repoussent l’une et l’autre de ces deux opinions extrêmes. Suivant eux, la semaine figura, comme division du temps, chez les anciens Chinois, chez les Juifs, les Égyptiens, les Chaldéens et les Arabes. D’autre part, l’institution leur paraît avoir été inconnue en Perse, en Grèce, à Rome, à Carthage, etc. Telle est aujourd’hui l’opinion qui a le plus d’adhérents ; mais nous ne pourrions pas, sans sortir de notre cadre, nous livrer à la discussion minutieuse des passages qui ont semblé l’appuyer sur des bases solides.