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ou de tables dans lesquelles les subdivisions du temps sont envisagées dans leurs rapports naturels ou conventionnels de position et de longueur.

Le mot calendrier vient de calendes : c’est ainsi que les Romains appelaient le premier jour de chacun de leurs mois.

On a prétendu que le mot calendes venait du verbe grec ϰαλέω, appeler, parce que le premier jour de chaque mois le peuple de Rome était appelé à se réunir en assemblée générale. Les Grecs n’avaient pas de calendes dans leur division de l’année. De là l’expression : renvoyer aux calendes grecques, c’est-à-dire se débarrasser de quelqu’un par une promesse illusoire. Ceci est plus certain que l’étymologie empruntée au verbe ϰαλέω.

Les phénomènes astronomiques de la rotation de notre planète autour de son axe et de sa translation autour du Soleil ont conduit tous les peuples à admettre les divisions du temps en jours et en années. Nous avons précédemment donné tous les détails utiles à connaître sur les heures, minutes et secondes, sur les jours sidéraux et solaires, sur l’année sidérale et tropique, sur le temps moyen, sur les horloges (liv. vii, t. ier, p. 247 à 299). Nous allons nous occuper de la semaine, du mois, des années, des ères chez les différents peuples. Ces divisions du temps ont pour but d’indiquer d’une manière précise et commode l’époque des événements. Le jour du mois et le numéro d’ordre de l’année sont employés pour rappeler les faits de la vie civile et de l’histoire des peuples ; on a cherché à les faire concorder avec les retours des mêmes saisons et on les a généralement réglés sur les mouve-