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puisé aux meilleures sources, telles que Clavius, Gassendi, Blondel, Delambre, Daunou, etc., je ne sais si je dois me flatter que des erreurs plus ou moins graves ne se seront pas glissées dans mon travail. Ma seule prétention a été de répandre un peu de clarté sur un sujet que les astronomes de profession eux-mêmes abordaient avec répugnance, à cause de sa complication.

La vieille astronomie, dit un savant historien, exclue de nos écoles, règne toujours dans nos calendriers et dans nos langues. Les détails dans lesquels nous allons entrer mettront en complète évidence la vérité de cette réflexion. Un mot encore avant d’entrer en matière.

Le Bourgeois gentilhomme, dans la comédie de Molière, voulait que son maître de philosophie lui apprît l’almanach. C’était là un vœu très-raisonnable. Tel qui s’en moque serait bien embarrassé si on lui adressait à ce sujet les questions même les plus élémentaires. Mais, on doit l’avouer, M. Jourdain se trompait en s’imaginant que les leçons qu’il demandait seraient faciles et simples. L’explication de l’almanach touche aux points les plus délicats, les plus épineux de la science et de l’érudition. Le lecteur, au reste, va en juger.


CHAPITRE II

définitions


Almanach vient du mot man qui, chez les Orientaux, signifie lune.

Le mot calendrier désigne une collection de préceptes