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le thermomètre. La couche partie chaude au commencement de son mouvement ascendant, devient ainsi de plus en plus froide à mesure qu’elle arrive dans des régions élevées. Il est vrai que pendant le mouvement descendant d’une couche supérieure atmosphérique refroidie, les phénomènes inverses devraient avoir lieu. Mais est-il certain que le mouvement descendant s’opère comme le mouvement ascensionnel ayant pour origine l’augmentation considérable de température que reçoivent les couches atmosphériques par leur contact avec le sol très-échauffé ? Il est permis d’en douter.

Voyons maintenant ce qui doit arriver sur les plateaux situés à une grande hauteur au-dessus du niveau général du sol. Leur surface est souvent parcourue par des vents horizontaux, provenant des régions libres de l’atmosphère situées à la même hauteur, et par conséquent très-froids. Quant aux vents inférieurs, ils sont très-rapides ; ils peuvent, en vertu de la vitesse acquise, monter presque au niveau des plateaux le long des pentes inclinées qui rattachent ces plateaux à la plaine ; dès lors ils y arrivent très-refroidis, à cause de leur mouvement ascensionnel accompagné d’une diminution de densité.

Par ces causes, les plateaux doivent avoir une température inférieure à celle des plaines situées dans les mêmes climats, mais peu élevées au-dessus du niveau de la mer. On voit ainsi pourquoi les températures des plateaux ne doivent pas être employées, du moins sans modifications, dans le tracé des lignes isothermes.

L’observation montre que sous la zone torride et dans la zone tempérée de l’hémisphère boréal la correction