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rapproché du plan de suspension, sa masse n’a, dans les circonstances où fonctionne l’appareil, qu’une influence insensible sur la longueur du pendule.

L’appareil étant ainsi disposé, on établit à sept ou huit mètres de distance une lunette dont l’oculaire porte à son foyer un fil vertical, qu’on dirige sur le fil du pendule pendant l’état de repos, et l’on fixe, dans la même direction, sur la lentille D de l’horloge, aussi en repos, un petit cercle de papier qui sert d’index. Ces préparatifs terminés, on fait marcher l’horloge, et lorsque sa marche est bien assurée, on commence à faire osciller le pendule. La lunette permet de juger l’inégalité des marches du pendule de l’horloge et du pendule simple, et elle augmente la vitesse apparente que prend le fil du pendule par rapport à l’index de la lentille. Les époques des coïncidences peuvent également être constatées avec beaucoup de précision. Entre deux coïncidences consécutives, le pendule gagne ou perd deux oscillations sur l’horloge, et on trouve dès lors, par une simple proportion, combien il y aura d’oscillations perdues ou gagnées par le pendule en un jour solaire moyen. On sait donc combien le pendule fait d’oscillations pendant ce temps. On a une correction à opérer provenant de l’inégalité d’amplitude des arcs parcourus par le pendule ; ces arcs sont connus par l’échelle divisée FF, et le calcul permet de ramener toutes les oscillations à des oscillations de très-petite amplitude.

Tout l’appareil est renfermé dans une cage vitrée, afin d’éviter les mouvements de l’air, et il s’y trouve des thermomètres qui indiquent la température à chaque