Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/618

Cette page a été validée par deux contributeurs.

phases distinctes : vers l’équinoxe du printemps, le Soleil se lève et se couche chaque 24 heures, et la durée du jour semble d’abord augmenter jusqu’à devenir 24 heures, tandis que la durée de la nuit diminue depuis 24 heures jusqu’à zéro. Dans la seconde phase, vers le solstice d’été, le Soleil ne se couche pas et il n’y a pas de nuit. Dans la troisième phase, vers l’équinoxe d’automne, les jours, d’abord de 24 heures, diminuent jusqu’à devenir nuls, tandis que les nuits augmentent depuis zéro jusqu’à 24 heures. Enfin, dans la quatrième phase, qui correspond à l’époque voisine de l’équinoxe d’automne, le Soleil ne se lève pas, la nuit est permanente, il n’y a pas de jour. À mesure qu’on se rapproche du pôle boréal, les durées de la deuxième et de la quatrième phase augmentent. Au pôle même la première et la troisième phase étant devenues nulles, l’année se trouve divisée en deux parties pendant lesquelles le Soleil est toujours au-dessus ou au-dessous de l’horizon et décrit des cercles parallèles à ce plan, de telle sorte que les rayons qu’il envoie sont toujours émis obliquement et sont, par conséquent, à leur minimum d’échauffement.

Dans tout point dont la latitude, soit boréale soit australe, est plus grande que 66° 32′ il y a ainsi certaines époques de l’année pour lesquelles le Soleil est plusieurs jours sans se lever ou sans se coucher. Les deux cercles parallèles à l’équateur menés par 66° 32′ de latitude boréale ou australe et que l’on voit dans les figures 244 et 245 (t. iii, p. 176 et 177) portent le nom de cercles polaires, et les deux calottes de la Terre qui ont ces cercles pour bases sont les zones glaciales. La zone qui