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le Soleil envoie longtemps ses rayons bienfaisants dans une direction voisine de la verticale d’un lieu, plus la température de ce lieu est élevée. Nous avons démontré précédemment (liv. vii, chap. x, t. i, p. 280) que la durée des jours et par conséquent des nuits, dans toutes les régions de la Terre, dépend en chaque instant de la déclinaison du centre du Soleil et de la position du lieu considéré sur la surface de notre planète. À mesure que l’horizon de chaque lieu est de moins en moins incliné sur l’équateur terrestre, la longueur du jour ou de la nuit la plus grande de l’année augmente, et en même temps l’astre radieux atteint des hauteurs au-dessus de l’horizon de plus en plus éloignées du zénith. On entend par le mot climat, dont l’étymologie grecque signifie inclinaison, une zone de la sphère terrestre dont la largeur est telle, que l’un des deux parallèles à l’équateur qui la renferment a son plus grand jour plus long d’une heure que l’autre. Le plus grand jour correspond à la plus grande déclinaison solaire qui, en nombre rond, est de 23° 28′, et ce jour le plus grand de l’année est d’autant plus long, que la latitude est plus grande ou que la hauteur du pôle au-dessus d’un lieu est plus grande. Il résulte de là que tandis que sous l’équateur la durée du jour est constamment égale à celle de la nuit, il doit arriver une époque où, pour un lieu dont la latitude sera de 66° 32′, complément à 90° de 23° 28′, le Soleil ne se couchera pas ou bien décrira en 24 heures un cercle constamment au-dessus de l’horizon.

Pour tout point de l’hémisphère boréal, dont la latitude est plus grande que 66° 32′, l’année présente quatre