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de montagnes très-élevées qui doivent souvent mettre obstacle à la propagation des vents méridionaux.

Au sud de l’Asie aucune terre continentale n’est située dans la zone torride. On n’y trouve, sous l’équateur, que de très-petites parties des îles de Sumatra, de Bornéo, de Celèbes, de Gilolo.

Au sud de l’Europe, au contraire, les régions de l’équateur et de la zone torride sont occupées par la partie la plus large du continent de l’Afrique.

Si les atmosphères des diverses régions de la Terre se mêlent, dans le haut ou dans le bas, par un mouvement dirigé du sud au nord, l’Europe recevra de l’Afrique des courants bienfaisants ; l’Asie n’en jouira pas au même degré puisque les courants méridionaux ne pourraient lui arriver que de la mer.

M. de Humboldt a trouvé que, dans l’Amérique méridionale, l’étendue de la région montueuse est à celle des plaines comme 1 est à 4. Chacun peut concevoir, d’après ces chiffres, combien une modification sensible dans l’état physique des montagnes et conséquemment dans l’atmosphère qui les entoure, exercera d’influence sur la climatologie d’un pays tout entier.


CHAPITRE XX

action des courants pélagiques et des mers sur les climats


Nous avons attribué un rôle important aux vents comme cause modificatrice des climats. Si nous écrivions un traité de météorologie, nous attribuerions une égale in-