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du carré des distances. Or, maintenant le Soleil passe à son périhélie vers le mois de décembre et à son aphélie vers le mois de juin. Il est donc le plus loin possible de la Terre pendant le printemps et l’été de l’hémisphère nord, et le plus près pendant l’automne et l’hiver de ce même hémisphère.

La moindre distance du Soleil dans ces deux dernières saisons doit contribuer à tempérer le froid, et la plus grande distance, qui s’observe dans le mois de juin, doit diminuer les chaleurs du printemps et de l’été. L’inverse aura évidemment lieu dans l’hémisphère sud. Le printemps et l’été y seront plus chauds que si l’orbite du Soleil était circulaire, tandis que l’automne et l’hiver y seront plus froids qu’on ne le trouverait dans la même supposition.

Tout ce que nous venons de dire est évident de soi-même ; mais ne négligeons pas de remarquer que le Soleil se meut plus lentement lorsqu’il est loin et plus vite quand il est près, et qu’en conséquence de ces inégalités de vitesse, le Soleil emploie huit jours de plus à aller de l’équinoxe de printemps à l’équinoxe d’automne, qu’à parcourir la demi-circonférence comprise entre l’équinoxe d’automne et l’équinoxe de printemps. Ainsi les deux saisons chaudes dans notre hémisphère sont certainement un peu plus froides que les saisons chaudes de l’hémisphère sud, mais aussi elles ont plus de durée. Tout compte fait, la compensation est exacte, et l’on trouve que le Soleil, malgré ses changements de distance, verse sur les deux hémisphères de la Terre précisément la même quantité de chaleur ; ce n’est donc pas dans le phénomène astronomique lié à la forme elliptique de l’orbite