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poussière provenant de roches calcaires ou quartzeuses. Mais il faut se rappeler que les thermomètres qu’on observe sont situés dans l’air et généralement à quelque hauteur au-dessus du sol ; que si les couches atmosphériques en contact avec des sols si divers, et si inégalement échauffés ont des températures initiales différentes, elles se mêlent et que leur mélange doit porter le thermomètre à des indications à peu près uniformes. Si cette explication est exacte, là où les mélanges atmosphériques seront gênés, on ne devra pas trouver le même degré de température que dans des lieux ouverts. Cette remarque conduit à la conséquence que dans l’intérieur des villes le thermomètre ne doit pas marquer le même degré qu’en rase campagne, et qu’il donnera dans l’année des résultats anormaux, sans cependant que les effets numériques de ces circonstances accidentelles puissent être déterminés autrement que par voie d’expérience. C’est ainsi qu’on explique, du moins en partie, la différence d’un demi-degré que Howard a trouvée entre la température moyenne de la ville de Londres et celle de la campagne environnante.


CHAPITRE XV

températures moyennes de l’océan par diverses latitudes


Il est temps d’examiner maintenant comment les phénomènes de température sont modifiés lorsqu’un horizon d’une étendue déterminée, au lieu d’être composé de parties solides, est recouvert en totalité d’une épaisse couche d’eau.