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prunter à tous les corps environnants, et par conséquent aussi à l’air avec lequel elle est en contact. On a donc supposé que le froid qui résultait de la fonte annuelle des neiges se propageait du nord vers le sud, et qu’il amenait l’abaissement périodique signalé par les observations. Un hiver neigeux devrait, dans cette hypothèse, être suivi d’un mois de mai plus froid, et avec un hiver doux la période froide de mai devrait être peu sensible.


CHAPITRE XIV

égalité de température moyenne pour tous les points d’un horizon de terre ferme déterminé — différences entre les températures moyennes dans les villes
et en rase campagne


L’observation a prouvé que dans toute l’étendue d’un horizon déterminé, celui de Paris, par exemple, on obtient à peu près la même température moyenne de l’année, comme aussi une égale température pour les mêmes jours de cette année. Cela ne semblerait pas devoir être lorsqu’on songe que le sol s’échauffe diversement, suivant sa nature, suivant son degré de division, suivant sa conductibilité ; aussi nul doute que si les thermomètres avec lesquels on détermine les températures individuelles des jours et la température moyenne de l’année, étaient en contact avec le sol ou enfoncés de quelques millimètres au dessous de sa surface, on ne trouvât des différences très-sensibles entre les indications de celui de ces instruments qui serait, par exemple, recouvert de poussière de charbon et le thermomètre dont la boule serait abritée par de la