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toutes ces raisons réunies il résulte que la température de l’horizon de Paris et de tout autre horizon situé dans l’hémisphère nord, doit toujours aller en diminuant ; mais il n’est pas évident de soi-même qu’il y aura compensation entre le rayonnement vers l’espace et les causes échauffantes, qui ont été sans cesse en s’affaiblissant, le 21 décembre, jour du solstice d’hiver.

L’observation montre, en effet, qu’à Paris la compensation parfaite n’arrive que vers le 14 janvier : c’est, abstraction faite des causes accidentelles, le jour du maximum du froid de l’année. À partir de cette époque, et jusqu’au 15 juillet suivant, la température va toujours en augmentant, ainsi que nous l’avons déjà expliqué, en prenant le 21 mars pour point de départ.

Toute cette série de raisonnements s’appliquerait à l’horizon d’un lieu situé dans l’hémisphère sud, comme Paris est situé dans l’hémisphère nord. Seulement nous trouverions, et ce résultat est conforme aux observations, que les mois les plus chauds dans l’hémisphère nord seraient les plus froids dans l’hémisphère sud, et réciproquement.

Le temps de la révolution entière du Soleil, ou la durée de l’année, a été à toutes les époques partagée en quatre périodes distinctes. L’intervalle compris entre le 21 mars et le 21 juin s’appelle le Printemps. L’intervalle qui s’écoule entre le 21 juin et le 23 septembre s’appelle l’Été. Le nombre de jours compris entre le 23 septembre et le 21 décembre compose l’Automne ; et du 21 décembre au 21 mars on est en Hiver.

Il résulte de ce que nous venons de dire que le prin-