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l’horizon de Paris reçoit de jour en jour plus de rayons solaires ; ces rayons arrivent avec plus d’intensité, sous des inclinaisons, à midi du moins, de plus en plus favorables pour l’absorption ; enfin leur action a chaque jour une plus grande durée. Par toutes ces causes l’horizon doit s’échauffer entre ces deux époques.

Remarquons, en outre, qu’à mesure qu’un horizon s’échauffe, sa vertu rayonnante, je dirai presque sa faculté refroidissant, va en augmentant. L’observation seule peut donc montrer à quelle époque les deux effets contraires se compenseront exactement, à quelle époque l’horizon cessera de s’échauffer.

En discutant une longue suite d’observations météorologiques, on a trouvé qu’à Paris, l’instant de la compensation, l’instant où la chaleur est à son maximum, ne coïncide pas avec le 21 juin, jour du solstice d’été, mais qu’il a lieu vers le 15 juillet.

Maintenant il est certain que, depuis cette époque jusqu’au 21 décembre, les jours deviennent de plus en plus courts, pour un lieu situé au nord de l’équateur ; que l’action solaire va sans cesse en diminuant ; que ces rayons arrivent à l’horizon de Paris de plus en plus affaiblis, parce qu’ils traversent des couches atmosphériques plus étendues et moins diaphanes ; que l’inclinaison de la lumière à midi et à des heures voisines de ce moment de la journée, par rapport à cet horizon ou à tout autre situé dans l’atmosphère nord, et comptée à partir de sa surface, devient de moins en moins grande, et est alors moins propre à l’absorption ; que cet horizon reçoit une quantité de rayons solaires sans cesse décroissante. De