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Le pendule invariable se compose généralement d’un cylindre de cuivre, au bout duquel est une lentille lourde de même métal, qui fait corps avec lui, parce que le cylindre et la lentille ont été fondus d’une seule pièce. À l’autre extrémité du cylindre est invariablement attaché un couteau affilé d’acier, destiné à supporter le pendule pendant les expériences ; ce couteau repose sur un plan d’agate parfaitement dressé. On doit corriger les observations des erreurs introduites par les changements qu’apportent, dans la longueur du pendule, les variations de la température, et, dans son mouvement, la résistance de l’air. On voit que le pendule, dans la méthode de Richer, est un pendule composé ; on doit donc, en outre, chercher la longueur du pendule simple synchrone, ou dont l’oscillation a la même durée.

Dans la méthode de Borda, le pendule employé se rapproche autant que possible du pendule simple ou idéal. Voici la description du pendule de ce genre que M. Biot et moi nous avons employé dans les observations faites en Espagne ; nous l’extrayons en grande partie de la note lue par M. Biot à l’Institut, le 27 juin 1808, quelque temps après son retour de Formentera ; elle montre les soins qu’on doit prendre pour obtenir des résultats exacts. Le pendule est formé par une boule de platine B (fig. 308) suspendue à un fil de métal a ; l’extrémité inférieure du fil est serrée par la vis A′ dans le bouton A d’une calotte sphérique VX ; cette calotte a le même rayon que la boule, et elle est appliquée sur la surface de celle-ci avec un peu de suif, de manière à y adhérer, en vertu de la pression de l’atmosphère et du