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cause, quoique prépondérante, n’est pas la seule qui occasionne les effets en question.

Considérons l’inclinaison sous laquelle les rayons solaires tombent sur la généralité des objets dont l’horizon de Paris se compose, à midi, par exemple. Cette inclinaison, comptée à partir de la surface, va en croissant jusqu’au 21 juin ; donc les rayons absorbés, ceux qui seuls peuvent contribuer à l’échauffement des objets terrestres, comme nous l’avons vu (chap. vii, p. 545), iront chaque jour en augmentant vers le solstice.

Une troisième cause d’échauffement également influente doit être signalée ici. Le Soleil peut être considéré comme le centre d’une sphère d’où partiraient des rayons dans toutes les directions imaginables. Or, si à une certaine distance du centre de cette sphère on suppose un horizon d’une étendue déterminée exposé à l’action de ces rayons divergents, cet horizon en embrassera un nombre d’autant plus considérable qu’il se présentera à eux dans une direction plus voisine de la perpendiculaire. Qui ne voit que dans tous les midis compris entre le 21 mars et le 21 juin, un horizon quelconque, dans nos climats, se présente en effet aux rayons solaires dans des directions de plus en plus voisines de la perpendiculaire ?

Ajoutons enfin que les rayons ne parviennent à la partie solide de notre globe qu’à travers une atmosphère, et que celle-ci, comme tout le monde a pu l’observer, arrête une quantité de rayons d’autant plus considérable qu’elle est traversée dans une plus grande longueur et plus obliquement.

Ainsi, en résumé, depuis le 21 mars jusqu’au 21 juin,