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suspendue, a une masse nulle ou tout à fait négligeable par rapport à cette dernière. Dans tous les cas on possède des méthodes d’un emploi facile pour trouver la longueur du pendule simple, idéal, qui ferait son oscillation dans le même temps que le pendule réel ou composé qu’il est seulement possible d’observer. Un tel pendule simple est ce qu’on appelle le pendule synchrone du pendule composé employé.

Les deux méthodes dont nous venons d’indiquer le principe, exigent, l’une et l’autre, qu’on détermine dans chaque station quel nombre d’oscillations y fait, en un jour moyen ou en un jour sidéral, le pendule dont on se sert : elles diffèrent seulement en ce que, dans la première, il est indispensable que l’appareil oscillant n’éprouve jamais d’altération ni dans sa forme, ni dans ses dimensions, tandis que, lorsqu’on suit la seconde, cette invariabilité n’est pas nécessaire, puisqu’on mesure la longueur du pendule après chaque observation.

C’est à Richer, membre de l’Académie des Sciences de Paris, qu’on doit la première observation de l’application du pendule de longueur invariable à la constatation du changement de l’intensité de la pesanteur à la surface de la Terre. Cet astronome reconnut qu’une horloge réglée à Paris retardait chaque jour, à Cayenne, d’une quantité notable, parce que le pendule qui réglait la marche de cette horloge oscillait à Cayenne plus lentement qu’à Paris. Borda s’est servi le premier de la seconde méthode ; elle est susceptible de plus d’exactitude que celle de l’observation du pendule invariable, mais elle exige un établissement particulier d’une grande délicatesse.