Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/569

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pneumatique, l’évaporation est plus rapide et le thermomètre descend jusqu’à — 68°.

Par ce procédé on peut faire en tout lieu et en toute saison l’expérience jadis si difficile de la congélation du mercure.


CHAPITRE X

échauffement de l’air


Les températures terrestres se déterminent ordinairement à l’aide de thermomètres situés dans l’air à une petite hauteur au-dessus du sol. Il faut donc rechercher comment les températures des corps solides ou liquides dont l’écorce de notre globe est formée se communiquent à notre atmosphère.

La portion d’atmosphère en contact avec un corps chaud s’échauffe, celle qui pose sur un corps froid se refroidit. La première, en s’échauffant, se dilate et s’élève ; c’est là l’origine de ce qu’on a appelé le courant ascendant.

Qu’arrive-t-il à une portion d’atmosphère énormément échauffée par son contact avec le sol, pendant son mouvement ascensionnel, autrement dit pendant sa dilatation ? Il arrive ceci, qu’à peine élevée de quelques centimètres au-dessus du sol, l’atmosphère ne possède déjà plus la température qu’elle avait acquise quand elle était en contact avec lui.

L’air, en se dilatant, a besoin pour se constituer dans son nouvel état, d’emprunter aux corps environnants ou à sa propre température primitive et sensible au thermo-