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cette propriété, s’échauffent énormément lorsqu’on les expose au Soleil.


CHAPITRE VIII

propriétés de la chaleur qui est mêlée aux lumières terrestres — substances diathermanes


La chaleur qui est mêlée aux lumières terrestres a des propriétés par lesquelles elle se distingue de la chaleur qui accompagne les rayons solaires. Dans les circonstances ordinaires, la chaleur mêlée aux rayons du Soleil se réfléchit à la surface des corps et s’absorbe dans leur substance, comme le fait la lumière proprement dite. Il n’en est pas de même de la chaleur qui est mêlée aux lumières de nos feux.

Quand on fait passer à travers une plaque de verre diaphane la lumière qui émane du feu de nos foyers, soit que cette lumière provienne de la combustion du bois ou de celle du charbon de terre, elle n’éprouve pas un affaiblissement différent de celui qu’eût subi un faisceau de lumière également intense provenant du Soleil ; mais dans ce dernier cas, à la sortie de la plaque, les rayons lumineux émanant de nos feux terrestres sont presque complétement privés de leur chaleur primitive. Cette chaleur a été retenue en totalité par la plaque de verre traversée[1].

  1. Tels sont les phénomènes généraux. Je dois dire cependant qu’on pourrait déduire d’expériences récentes de M. Melloni cette conséquence que la chaleur qui est mêlée à la lumière solaire ne s’affaiblit pas en traversant des couches inférieures de l’atmosphère