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CHAPITRE VII

échauffement des corps par l’action des rayons solaires —
composition de ces rayons — action chimique —
rayons réfléchis, absorbés, transmis


Le genre d’échauffement produit par l’action des rayons solaires, combiné avec les phénomènes de rayonnement vers l’espace, nous conduira définitivement à la détermination des températures des corps terrestres dans différentes saisons. Il faut donc examiner d’avance comment cet échauffement s’opère. Cet examen doit être précédé d’une étude attentive de la composition des rayons solaires.

Lorsqu’un faisceau de rayons à peu près parallèles provenant du Soleil traverse un prisme de verre, et qu’à sa sortie du prisme on le reçoit sur un écran, il donne lieu, comme chacun sait et comme nous l’avons dit précédemment (liv. iii, chap. x, t. i, p. 107), à une bande dilatée que depuis Newton on a appelée le spectre solaire. Les différentes parties de ce spectre sont diversement colorées, l’extrémité qui s’est le moins déviée, en d’autres termes celle qui s’est le moins réfractée, est rouge, celle qui a éprouvé le maximum de réfraction est violette. Les couleurs intermédiaires à partir du rouge sont : l’orangé, le jaune, le vert, le bleu et l’indigo. La lumière blanche du Soleil est donc un mélange de sept espèces de rayons possédant des couleurs et des réfrangibilités différentes.

C’est tout ce que l’œil peut nous apprendre ; mais n’y aurait-il pas d’autres moyens de faire l’analyse de ce