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l’on attribue en partie à l’air emprisonné dans les fourrures et dans les substances filamenteuses que nous employons pour faire nos vêtements, la mauvaise conductibilité de ces corps pour la chaleur.


CHAPITRE IV

communication de température par voie de rayonnement — équilibre mobile de température


Concevons qu’un corps froid B soit placé au centre d’une enceinte A entièrement fermée, formée d’une matière plus chaude. Imaginons encore qu’on ait vidé cette enceinte de tout l’air atmosphérique qu’elle contenait, à l’aide d’une machine pneumatique, cela n’empêchera pas l’enceinte A et le corps B d’arriver, après un certain temps, à la même température : le corps B se sera échauffé tandis que toutes les portions de l’enceinte A auront perdu une partie de leur chaleur primitive. Comment s’est établie cette communication, puisque les surfaces des corps A et B ne se touchent plus immédiatement ni par aucun intermédiaire ?

Dans ce cas, les communications ont lieu à l’aide de ce qu’on appelle le calorique rayonnant, c’est-à-dire d’un calorique qui a, sous le rapport de son mode de propagation, les mêmes propriétés que la lumière, à l’aide de rayons qu’on pourrait appeler de la lumière obscure.

Des rayons calorifiques partis de tous les points de l’enceinte A tombent sur la surface du corps B et élèvent sa température en s’y absorbant : ceci est évident, car le