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mann s’arrêta à cette conclusion : L’astre a disparu ! conclusion inconciliable avec l’hypothèse d’un mouvement circulaire ou peu excentrique autour du Soleil, avec l’existence d’une planète réelle. Dans tous les cas, en septembre 1846, l’astre de M. Wartmann devait être plus loin de Neptune que Rigel d’Orion et toute confusion entre deux astres aussi distants est impossible.


CHAPITRE V

satellites de neptune


Au mois d’août 1847, à Starfield, près de Liverpool, observant Neptune, avec un réflecteur newtonien de 0m,61 d’ouverture et de 6m,15 de foyer, et des grossissements de 205 à 370, M. Lassell découvrit un satellite qui fut également observé en septembre par M. Otto Struve à Poulkova, et par M. Bond, à Cambridge (États-Unis). D’après les observations de M. Otto Struve, la révolution de ce satellite s’accomplit en 5j 21h ; l’inclinaison de son orbite sur l’écliptique est de 34° 7′ et sa distance au centre de la planète de 100 000 lieues.

Au mois d’août 1850, M. Lassell a pensé avoir observé un second satellite de Neptune à l’aide d’un grossissement de 628 fois ; mais cette dernière découverte n’a pas encore été confirmée. Quant à l’anneau dont quelques astronomes ont cru que la planète était entourée, il a été démontré par des recherches attentives que l’on avait pris des illusions d’optique pour la réalité.