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que Harding a puisé, dans l’Histoire céleste de Lalande, les éléments de son Atlas où le ciel étoilé se trouve si admirablement représenté. De même Bessel, après avoir terminé, en 1824, la première partie de ses zones, proposa de baser des cartes célestes encore plus détaillées sur ces nouvelles observations. D’après le plan de Bessel, il ne s’agissait pas de retracer seulement les lieux observés ; il fallait encore rendre ces cartes assez complètes pour qu’en les comparant plus tard avec le ciel, il fût possible de reconnaître immédiatement les planètes les plus faibles, et de les distinguer au milieu des étoiles fixes, sans avoir besoin d’attendre un changement de position, toujours long et difficile à constater. Le projet de Bessel n’était pas exécuté dans toute son étendue que déjà cependant les cartes de l’Académie de Berlin avaient réalisé de la manière la plus brillante les espérances du promoteur de cette entreprise. »

L’histoire que je viens de tracer de la découverte de toutes les planètes prouvera, j’espère, que pour tout homme impartial, la conquête de la planète Neptune est un des plus magnifiques triomphes des théories astronomiques, une des gloires des Académies de Paris et de Berlin, un des plus beaux titres de notre siècle à la reconnaissance et à l’admiration de la postérité.


CHAPITRE IV

anciennes observations de neptune


Ainsi que je l’ai fait remarquer pour Uranus (liv. xxx, chap. iii, p. 487), il était naturel de rechercher si Nep-