Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/512

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cette série d’observations, quoique étendue jusqu’au 11 février, ne permettait pas d’assigner avec beaucoup de précision le temps que les deux satellites employaient à parcourir le contour entier de leurs orbites. Aussi, Herschel, toujours sincère, se borna-t-il à en conclure :

Que la révolution synodique du premier satellite, du plus voisin d’Uranus, s’opérait en huit jours et trois quarts environ ;

Que la durée de la révolution du second était à peu près de treize jours et demi ;

Que les plans des deux orbites faisaient l’un et l’autre avec l’écliptique des angles considérables.

Herschel, comme on le pense bien, chercha à étendre ces premiers résultats. Dans un Mémoire daté du 14 décembre 1797 (voir le lxxviiie volume des Transactions philosophiques), il annonça :

Qu’il avait constaté l’existence de quatre nouveaux satellites, ce qui portait le nombre total à six.

Les positions relatives de ces six satellites d’Uranus et la date de leur découverte se trouvent consignées dans un petit tableau que j’extrais du Mémoire d’Herschel :

Dates des découvertes.
Premier satellite, le plus rapproché de la planète 
 18 janvier 1790
Deuxième satellite, le plus rapproché de la planète parmi les deux anciens 
 11 janvier 1787
Troisième satellite 
 26 mars    1794
Quatrième satellite, le plus éloigné des deux anciens 
 11 janvier 1787
Cinquième satellite 
 9 février  1790
Sixième satellite, celui de tous qui est le plus éloigné de la planète 
 28 février 1794