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Lemonnier, en parcourant ses registres, trouva que, lui aussi, avait observé trois fois la prétendue comète d’Herschel en 1763 et en 1769 ; Bessel reconnut cet astre dans le grand catalogue de Bradley à la date du 3 décembre 1753 ; à l’observation déjà signalée par Bode dans l’Histoire céleste de Flamsteed, Burckhardt en ajouta quatre autres du 2 avril 1712, des 5, 6 et 11 mars 1715. Bouvard reprenant ligne à ligne les journaux manuscrits de Lemonnier, déposés à l’Observatoire de Paris, y trouva neuf observations que cet ancien académicien lui-même n’avait pas reconnues comme des positions du nouvel astre[1].


CHAPITRE IV

grandeur d’uranus — sa forme — sa rotation


À sa distance moyenne à la Terre, le diamètre angulaire d’Uranus est d’environ 4″ ; son diamètre réel est 4,3, celui de la Terre étant 1. Son volume est 82 fois environ le volume de la Terre.

  1. Dans ces observations, plusieurs sont d’un seul et même mois. Si les écritures eussent été tenues avec ordre, si les déterminations d’ascension droite et de déclinaison de chaque jour avaient figuré dans des colonnes régulières et en regard, un simple coup d’œil aurait fait voir à Lemonnier, en janvier 1769, qu’il observait un astre mobile, et le nom de cet astronome, au lieu du nom d’Herschel, se trouverait à jamais lié à celui d’une des principales planètes du système solaire. Mais les registres de Lemonnier étaient l’image du chaos. Bouvard me fit voir, dans le temps, que l’une des observations de la planète Uranus était inscrite sur un sac de papier qui avait anciennement contenu de la poudre à poudrer les cheveux, achetée chez un parfumeur.