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de Saturne donné par les observations modernes pour le diamètre transversal en question. Ce petit diamètre combiné avec le grand diamètre déduit aussi des observations de notre temps, fera connaître l’inclinaison du plan de l’anneau aux époques reculées où l’on a remarqué l’égalité de la ligne des pôles et du petit axe de l’ellipse qui alors peut être censé mesuré exactement. En appliquant ce calcul aux observations de Picard et de quelques autres astronomes, on verra si l’on peut supposer que l’inclinaison de l’anneau est constante.

Auzout est, je crois, le premier qui ait aperçu l’ombre de Saturne sur l’anneau, en 1662. (Voyez Mémoires de l’Académie des sciences, t. vii, p. 11.)

L’anneau, a-t-on prétendu, ne peut échapper à la destruction qui résulterait de l’attraction de la planète que par un mouvement de rotation ; mais si l’anneau ou les anneaux étaient parfaitement circulaires et avaient pour centre le centre même de Saturne, l’état d’équilibre serait instable ; ce n’est donc qu’en raison d’une excentricité et d’un mouvement de rotation que l’anneau peut se conserver. Cette excentricité a été constatée par les observations directes.

Il est certain que l’excentricité du globe de Saturne par rapport à l’anneau a été annoncée dès l’année 1684. par Gallet, d’Avignon. Dans la quadrature orientale, dit cet astronome, le centre de la planète paraît plus près du bord oriental de l’anneau. Ce qu’il attribue, mais à tort, à un effet de la parallaxe annuelle. (Journal des Savants, 12 juin 1684.)

Schwabe, sans avoir connaissance de l’observation si