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de la place qu’elle occupe réellement, lorsque la Terre se mouvra de l’ouest à l’est ou de l’est à l’ouest. Un raisonnement semblable s’appliquerait aux tangentes diversement orientées que la Terre parcourt dans l’intervalle d’une année. Il est clair que si l’on fait passer une courbe par toutes les positions apparentes de l’étoile, elle sera une circonférence de cercle ayant pour centre le pôle de l’écliptique et dont le rayon égalera 20″,44. Si l’on divise ce cercle et celui que la Terre parcourt dans le plan de l’écliptique en 360 degrés qui se correspondent en ce sens que les divisions analogues seront situées dans une série de plans perpendiculaires au plan de l’écliptique et passant par la ligne des pôles, ce qui s’effectuera en menant à la ligne aboutissant au pôle de l’écliptique et par les deux divisions, 360 plans, il est évident que la position apparente de l’étoile sur la circonférence de cercle qu’elle semble parcourir annuellement, sera toujours à 90° de la place que la Terre occupe dans son orbite.

On a vu que c’est là précisément une des lois expérimentales déduites par Bradley de l’ensemble de ses admirables observations. L’accord ne serait pas moins parfait, si, au lieu de prendre une étoile située au pôle de l’écliptique, nous choisissions un astre situé dans l’écliptique ou dans toute autre position intermédiaire.

On demandera peut-être comment on connaît la position réelle d’une étoile ? Je répondrai qu’elle est invariablement au milieu de deux positions diamétralement opposées ; que le plus grand diamètre des orbites apparentes étant de 40″,88, c’est à 20″,44 d’une des deux extrémités qu’est la vraie place de l’étoile.