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différentes de celles qu’on calculerait d’après les observations faites dans d’autres positions, dans les quadratures, par exemple.

Examinons présentement de combien a varié la distance de Jupiter à la Terre, de l’opposition à la conjonction. De T en J (fig. 331, p. 386), distance de la Terre à Jupiter en opposition, il y a une valeur égale à la demi-différence entre les diamètres des orbites de Jupiter et de la Terre. La distance de T en J‴, ou la distance de la Terre à Jupiter en conjonction, se compose du diamètre TA de l’orbite terrestre, augmenté de la différence AJ‴ qui, comme TJ, est la demi-différence des diamètres des deux orbites ; donc la différence entre la distance de Jupiter à la Terre en conjonction à la distance de Jupiter à la Terre en opposition, est égale à TA, double de 38 millions de lieues ou de la distance moyenne du Soleil à la Terre.

Ajoutons encore une remarque qui nous sera très-utile : le temps que Jupiter paraît employer à aller de la conjonction à l’opposition est exactement égal au temps dont il a besoin pour aller de l’opposition à la conjonction ; puisque le temps réel de la révolution du satellite est toujours le même, il devra y avoir de la conjonction à l’opposition un nombre d’immersions exactement égal à celui des émersions qui s’effectueront entre le jour de l’opposition et celui de la conjonction. En outre, connaissant toutes les circonstances du mouvement d’un satellite autour de la planète, on peut déduire facilement de l’observation de l’époque d’une immersion visible, l’instant exact de l’émersion invisible suivante, ou réciproquement.