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Pound fit des observations analogues en 1719, comme on peut le voir dans les Transactions philosophiques. Voici comment s’exprime l’astronome anglais : « J’ai vu plusieurs fois le premier et le second satellite apparaître non comme d’obscures taches, mais comme des points brillants, tant soit peu plus vifs que Jupiter, peu après leur entrée sur le disque de la planète, mais ils s’effaçaient en approchant du milieu. »

Un Mémoire de Messier, qui parut d’abord dans les Transactions philosophiques de 1767, puis dans la Connaissance des temps de l’an xv, renferme les deux observations que je vais rapporter.

Le 19 août 1760, le premier satellite qui se projetait sur la planète était d’autant plus visible, qu’il s’approchait davantage du bord.

Le 22 août 1760, le deuxième satellite ne devint visible qu’alors seulement qu’il fut éloigné du bord de la planète d’un huitième de son diamètre.

La lunette prismatique fournit un moyen de répéter cette observation avec des circonstances différentes et dépendantes de ce fait qu’alors c’est une image qui se projette sur la planète et non pas un écran matériel empêchant la lumière devant laquelle il se place, d’arriver à l’œil. À l’aide de cette lunette, on peut projeter tout satellite appartenant à l’image extraordinaire, par exemple, sur un point quelconque du disque de la planète provenant de l’image ordinaire.

J’ai trouvé, dans nos registres, des observations de ce genre et je n’y ai pas vu sans surprise que le satellite, très-visible vers le bord, disparaissait vers le centre,