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temps des rotations des satellites sur eux-mêmes étaient égaux aux temps de leurs révolutions autour de Jupiter ; conséquence qui d’abord avait été déduite d’observations analogues à l’égard du satellite de Saturne découvert par Huygens, et à laquelle on renonça ensuite sans de trop bonnes raisons.

Ces recherches furent reprises à la fin du siècle dernier par Herschel et Schrœter. L’un et l’autre de ces habiles astronomes, en comparant les grandeurs relatives des satellites, ont déterminé les points des orbites où chacun d’eux acquiert son maximum d’éclat. Il est résulté de leur travail, qui ne pourra être repris avec avantage que lorsque la photométrie aura fait de nouveaux progrès, que ces maxima s’observent pour chacun de ces petits astres dans les mêmes points de son orbite, et dès lors, que les mouvements de révolution des satellites sur eux-mêmes et les mouvements de révolution de la planète centrale sont égaux entre eux. Quelques observations qui ne s’accordent pas avec cette loi ne sauraient l’infirmer. Les anomalies dépendent certainement de changements physiques momentanés, arrivés à la surface ou dans l’atmosphère des satellites.

Suivant Herschel, le premier satellite est au milieu de son maximum d’éclat, quand il atteint le point de l’orbite à peu près milieu entre la plus grande digression orientale et la conjonction ; la face la plus brillante du second satellite regarde aussi la Terre quand ce petit astre est entre la plus grande élongation orientale et la conjonction ; pour le troisième satellite, il y a deux maxima d’éclat, et ils s’observent aux deux élongations ;