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points à réfléchir la lumière solaire, et qu’ils tournent sur eux-mêmes, de manière à présenter à la Terre toutes les parties de leur surface.


CHAPITRE XVI

grandeurs apparentes des satellites très-variables et conséquences qu’on a déduites de ce fait


L’ordre suivant lequel les satellites doivent être rangés d’après leurs intensités comparatives est perpétuellement variable. Le troisième est ordinairement le plus intense ; le quatrième devient quelquefois si faible qu’il disparaît presque entièrement, ainsi que cela résulte d’une observation de Bianchini, communiquée à l’Académie des sciences et citée par Maraldi dans son Mémoire de 1714.

Suivant des comparaisons récentes faites par M. Galle et rapportées par M. de Humboldt, le troisième satellite de Jupiter doit être assimilé, dans son maximum d’éclat, à une étoile de cinquième à sixième grandeur ; les autres, dont la lumière est variable, oscillent entre le sixième et le septième ordre d’éclat.

Suivant William Herschel, le premier satellite est celui qui éprouve ces changements au plus haut degré.

Cassini avait déjà observé que les changements de grandeurs apparentes « se répétaient vers les mêmes positions des satellites relativement à Jupiter et au Soleil. (Mémoires de l’Académie des sciences, t. ier, p. 266.)

Cette remarque conduisait, comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, à la conclusion que les