Le plan de l’orbe du premier satellite semble coïncider avec celui de Jupiter. Il n’en est pas de même des orbes du second, du troisième et du quatrième satellite : ils font avec le plan de cette orbite des angles appréciables.
Les inclinaisons des plans dans lesquels ces satellites se meuvent rendent compte de phénomènes qui sans cela seraient inexplicables : de la non-disparition, par exemple, du quatrième satellite dans un grand nombre de ses oppositions avec le Soleil.
Ajoutons que les intersections des plans des orbites des satellites avec le plan de l’orbite de Jupiter, ou les lignes qu’on a appelées lignes des nœuds, ne sont pas toujours dirigées vers les mêmes étoiles.
Si l’on prend pour unité le rayon de l’équateur de Jupiter, les distances moyennes des satellites au centre de la planète et les durées de leurs révolutions sidérales seront :
Distance au centre de Jupiter. |
Durées des révolutions sidérales. | ||||
Premier satellite |
6,05 | 1j,77 | ou | 1j18h28m | |
Deuxième |
9,62 | 3 ,55 | 3 13 14 | ||
Troisième |
15,35 | 7 ,15 | 7 3 43 | ||
Quatrième |
26,00 | 16 ,69 | 16 16 32 |
Il résulte de ces nombres que les habitants de Jupiter voient circuler autour du centre de leur planète et à une distance de 108 000 lieues, une lune ayant un diamètre apparent plus grand que celui de la Lune terrestre, qui s’éclipse régulièrement après des intervalles égaux à 1 jour 3/4 environ. Ce mouvement rapide, pour