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16 janvier 1610, date postérieure à celle des premières observations de Galilée, et qui le serait bien davantage si l’auteur anglais avait compté d’après le calendrier julien.

Une lettre récente du docteur Robertson à sir David Brewster renferme les renseignements plus précis qu’on va lire. Les premières observations des satellites faites par Harriot sont du 17 octobre 1610. La feuille manuscrite où se trouvent les configurations pour ce jour-là porte cette note de la main d’Harriot : « Ma première observation des nouvelles planètes. » Sur une autre feuille, on lit « 1611 : Seconde année de mes observations des planètes de Jupiter. » Des dessins grossiers des configurations des satellites sont, au reste, tout ce qu’on trouve dans ces manuscrits.

M. de Zach nous apprend que les satellites de Jupiter étaient observés à Aix, en Provence, dans le mois de novembre 1610, par Peyresc, Gassendi et Gautier.

Après avoir nié l’existence des quatre satellites de Jupiter, il se trouva des astronomes qui accusèrent le grand philosophe de Florence de n’avoir aperçu qu’une partie de la vérité. Scheiner déclara qu’il y avait non pas quatre, mais cinq satellites. Rheita porta leur nombre à neuf. D’autres en comptèrent jusqu’à douze. Mais il est évident aujourd’hui que ces petits astres ajoutés si libéralement aux quatre découverts par Galilée, ne pouvaient être que de petites étoiles dans le voisinage desquelles Jupiter s’était transporté par son mouvement propre, et les observations faites avec les plus puissants télescopes n’ont jamais montré la plus petite trace des satellites additionnels de Scheiner, Rheita, etc.