Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/342

Cette page a été validée par deux contributeurs.

1690, le même J.-D. Cassini n’apercevait aucun aplatissement dans le disque de Jupiter. Remarquons qu’il donna toute son attention à l’observation de ce changement de forme et qu’il consacra à cet objet un chapitre à part dans un Mémoire publié en 1691.

En 1691, Cassini donna pour la valeur de l’aplatissement 1/15e.

En 1719, Pound, à l’aide d’une lunette d’Huygens de 42 mètres, ayant mesuré l’aplatissement en question à la demande de Newton, trouva en moyenne 1 /13e.

Derham nous dit dans sa Théologie astronomique que les astronomes ses contemporains portaient à 1/40e la différence des deux diamètres de Jupiter. Il ne pensait pas qu’une si petite différence pût être déterminée par l’observation. Au surplus il doutait, quant à lui, de l’existence d’un aplatissement.

Rochon obtint en 1777, par les observations d’une seule soirée, un aplatissement égal à 1/16e.

Short, avec un héliomètre achromatique, crut, au rapport de Lalande, pouvoir fixer cet aplatissement à 1/14e.

Schrœter, vers 1785, a trouvé 1/12e.

J’ai obtenu 1/17e à l’aide d’observations nombreuses faites à l’Observatoire de Paris depuis le mois d’avril 1812 jusqu’en juin 1814.

Suivant M. Struve cet aplatissement serait 1/14e ou, plus exactement, 1/13,7.

Beer et Mædler en 1839 ont trouvé 1/20e.

Il est remarquable que les astronomes en si grand nombre qui ont déterminé la valeur de l’aplatissement de