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le Soleil à la Terre étant 1, les quantités envoyées à la surface de Jupiter sont 0,037.

Jupiter n’a pas de phases sensibles même en quadratures ; on verra dans le chapitre viii (p. 347) des observations d’un autre genre nous démontrer que la planète n’est pas lumineuse par elle-même et qu’elle emprunte au Soleil l’éclat dont elle brille.

Jupiter est si brillant que divers observateurs ont cru remarquer par un ciel très-pur et dans le moment du plus grand éclat de la planète, que sa lumière projetait une ombre sensible derrière un corps opaque.


CHAPITRE II

grandeur de jupiter


Le diamètre angulaire de Jupiter est très-sensible et variable ; ses plus grandes valeurs ont lieu les jours de l’opposition ; ses valeurs minima s’observent les jours de la conjonction. Ces variations dans la grandeur apparente de son disque démontrent que la planète n’est pas toujours également éloignée de la Terre. À la distance moyenne de Jupiter à la Terre, son plus grand diamètre (on verra dans le chapitre iv la cause de cette restriction) s’élève à 38″,4 ; cette valeur oscille entre les limites 30″ et 46″ ; il suit de là que le diamètre réel de Jupiter est représenté par 11,2, celui de la Terre étant pris pour unité.

Le volume de Jupiter supposé sphérique serait donc 1 414 fois plus considérable que celui de la Terre.