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les yeux les moins exercés l’existence de deux maxima dans l’apparition du phénomène : l’un correspond à une époque comprise entre le 18 et le 27 juillet, années juliennes ; l’autre se trouve entre les 11 et 20 octobre. À la simple inspection de l’une de ces figures que nous reproduisons ici (fig. 328), et qui représente les nombres de météores observés de 960 à 1275 de notre ère, on reconnaît que du solstice d’hiver au solstice d’été on a vu en Chine beaucoup moins d’étoiles filantes ou de bolides qu’entre le solstice d’été et le solstice d’hiver. Dans la première période le nombre total s’élève à 462, et dans la seconde à 1017. Ces résultats concordent, quant aux époques des maxima et des minima, avec ce qu’on a trouvé en Allemagne, en discutant l’ensemble des observations modernes. La ressemblance s’étend jusqu’au rapport numérique des deux nombres, si l’on prend pour terme de comparaison les résultats consignés dans les précieux tableaux que M. Coulvier-Gravier a déduits de ses propres recherches, et qui, grâce au zèle infatigable de cet observateur, acquièrent chaque année plus d’intérêt.

Dans le même Mémoire d’Édouard Biot sur les observations d’étoiles filantes faites en Chine, on trouve notées des apparitions en masse. En Chine comme en Europe, ces apparitions ont quelquefois manqué pendant une longue suite d’années.

Les pluies extraordinaires d’étoiles filantes enregistrées par les observateurs, se répartissent ainsi entre les différents mois de l’année, toutes les dates étant ramenées à la notation grégorienne.